Index | RSS des posts | RSS des commentaires | Twitter | Admin

A Madness of Angels, de Kate Griffin

dimanche 27 décembre 2009


Pas de traduction française.

Deux ans après son décès brutal, Matthew Swift se réveille dans son lit, dans la capitale britannique. La dernière fois qu'il fut à l'affiche parmi la communauté des sorciers londoniens, il était pourtant tout ce qu'il y a de plus mort. Désorienté, et dénué de ses anciennes relations dans le Londres magique, Matthew Swift n'a maintenant plus qu'une seule idée en tête : se venger de son mystérieux agresseur. Il ne lui reste plus qu'à se mettre d'accord avec les êtres étranges qui ont élus domicile dans son corps...


Il y a près de six mois, Salvek nous faisait découvrir A Madness of Angels, premier roman "adulte" de Kate Griffin. Une petite recherche informait alors que cette dernière avait déjà sévi au rayon jeunesse sous le nom de Catherine Webb.

Les quelques avis trouvés ça et là sur le web anglophone semblaient confirmer un avis globalement très positif, et je m'empressais de dénicher le dit ouvrage dans une des librairies anglophone de la capitale.

Et puis rien. Comme un autre "précieux" objet bien connu des lecteurs de Fantasy, AMoA disparaissait sous une pile, attendant son heure près d'une demie année...

Nul besoin pour vous de patienter aussi longtemps que moi (du moins, si vous êtes anglophones). Parfois comparé (comme beaucoup d'autres) au fameux Neverwhere de Gaiman, AMoA n'a pas à rougir de la comparaison. Pour tout dire, il dépasse même parfois l'oeuvre du maitre...

Laissez moi tout d'abord vous donner une information : Kate Griffin a 23 ans. Et ce qui est très très fort, c'est que ça ne se voit pas. Techniquement, la demoiselle enterre l'essentiel de ses collègues en littérature de l'Imaginaire. Quand au fond, il fait preuve de suffisamment d'épaisseur pour faire de AMoA un page-turner très efficace.

Le principal point fort de ce roman tiens avant tout à son evironnement : Griffin est une Londoner, et parvient a joliment retranscrire l'atmosphère particulière de la capitale britannique (car ce roman parle, avant tout, de Londres). La mythologie Londonienne et son imaginaire collectif sont intégrés à la fois en toile de fond et comme éléments majeurs de l'intrigue.

Le scénario reste somme toute très classique : personnage principal partiellement amnésique; mentor tout puissant passé du côté obscur, dont les lieutenants sont des semi-boss interposés à intervalles réguliers; créature ténébreuse qui poursuit inlassablement sa proie, etc...
Il est malgré tout très accrocheur, et profite de l'enthousiasme et des dialogues witty composés par l'auteur.

Mon bémol, si il y en a un, concernerait la profondeur somme toute limité de ce roman, et de l'aspect un peu trop linéaire du récit. L'histoire est agréable à suivre, et l'ambiance de cette ville imaginaire colle joliment au Londres réel, mais cela s'arrête là. Pas de grands questionnements, et pas de tristesse de quitter cet imaginaire, même si certaines questions sont laissées en suspens (pour une probable suite dans le même univers).

Il s'agit quoi qu'il en soit un très bon roman, d'une auteur particulièrement prometteuse, et je ne peux que le conseiller aux amateurs de fantasy urbaine, ou tout simplement de bons romans.