Traduction française : Les petites fées de New YorkThe Good Fairies of New York, ou comment deux fées écossaises, kleptomanes, poivrotes et têtes brulées, se retrouvent propulsées au milieu d'un New York infesté de créatures étranges (et surtout, d'humains !). Avec un choc des cultures, et une quasi guerre-civile à la clé.
Il y a longtemps que je n'avais pas lu de fantasy urbaine de bonne qualité. Bien trop souvent, ce genre prends exemple sur son pendant médiéval, et nous offre une soupe fade, cent fois réchauffée. Point de tout cela dans ce roman, ou l'opposition entre le côté fantastique entièrement assumé d'un côté (les fairies et leurs artefacts), et un côté plus pragmatique de l'autre (ex : les "préoccupations" de Dennis, et la maladie de Kerry), traités sur un ton humoristique, voire parodique, donne un mélange rafraichissant qui aurait bien pu être issue de la plume d'un duo Gaiman / Pratchett après un verre de trop. Pas la pire des comparaisons.
Les chapitres nombreux et très courts associés à une narration nerveuse, sont un argument de plus qui donne envie de tourner les pages frénétiquement. Si je devais regretter une chose concernant cette approche, ce serait les transitions entre les scènes, qui ne sont souvent pas marquées par un chapitre, ni même un saut de ligne. On ne se rends pas toujours compte immédiatement que l'on est passé d'un groupe de personnage à un autre, d'une scène à la suivante.
En partie pour ça, et aussi du fait du grand nombre d'évènements qui s'enchaînent en un temps (et un nombre de pages) assez réduit, c'est un livre qui gagne à mon avis à être lu rapidement. Laissez-le trainer quelques jours, et pas sûr que vous puissiez facilement vous remémorer tous les détails de l'intrigue (surtout si, comme nos deux héroïnes Heather et Morag, vous avez un penchant pour la boisson).
Car comme cela semble être une habitude chez Millar (voir la chronique de Lonely Werewolf Girl), il n'y a pas vraiment ici une intrigue, mais des intrigues, composées de fils et de personnages qui s'entremêlent et se rencontrent. Cela donne au roman une ambiance très vivante, mais peut perdre un peu le lecteur pas suffisamment attentif.
D'autant que l'auteur favorise l'action et les dialogues plutôt que les descriptions, qu'elles soient de lieux ou de personnages. Ces derniers sont d'avantage définis par ce qu'ils
font, que par ce qu'ils
sont.
C'est quoi qu'il en soit un point de vue peu commun sur la nature des fairies, et si comme moi, vous connaissez peu de fantasy urbaine de qualité, il est difficile de laisser passer
The Good Fairies of New York.
2 commentaires to The Good Fairies of New York, de Martin Millar:
J'appuie bien sûr cette recommandation !
Les deux histoires de la série "Thraxas" que j'ai lues avaient une intrigue plus concentrée que "Good Fairies" et LWG, mais le détail de l'histoire partait tout de même dans de multiples directions.
Ça confirme. Il faut que j'en parle à ma libraire.
Enregistrer un commentaire