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Earthsea, d'Ursula K. Le Guin

mercredi 8 août 2007

Traduction française : Terremer.

Mon avis sur les trois premiers volumes :

Earthsea est un classique de la Fantasy, l'histoire d'un jeune garçon dont le destin est de devenir le plus grand mage d'un monde-archipel où les magiciens tirent leurs pouvoirs du nom des choses ou des personnes qu'ils manipulent. Malgré son status de classique qui pourrait faire croire à une intrigue sans originalité, c'est un cycle assez étonnant sur de nombreux points.

D'abord par son ambiance "conte au coin du feu" très bien rendue par le style d'écriture faussement minimaliste, typique de l'auteur, qui laisse une grande place à l'imagination du lecteur.

Ensuite, grâce à une autre constante de cette trilogie, qui est la brièveté des volumes (standard pour l'époque) et la tendance qui en découle : l'auteur imprime un rythme élevé dans la première partie de chaque livre, en se détachant des personnages et avec l'aide d'élipses, pour finalement se rapprocher de l'action et revenir à un rythme et à un niveau de détail plus classique dans la deuxième partie, qui représente le développement et la résolution de l'histoire.

Car chaque volume est en fait une histoire indépendante, et représente une période de la vie de Sparrowhawk/Ged, le magicien le plus célèbre d'Earthsea. Cette façon de faire n'est pas sans rappeler Windhaven (collaboration entre George R.R. Martin et Lisa Tuttle) qui est également structuré en trois parties correspondant à différentes périodes de la vie de l'héroïne.

Un autre point intéressant, qui différencie Earthsea d'autres oeuvres de la même période, est l'alternance de points de vue. En effet, si le premier livre est centré sur le personnage de Ged, le second raconte d'abord l'histoire de la prêtresse Tenar, pour ne placer Ged et Tenar à égalité qu'une fois arrivé au dernier tiers du récit. Quand au troisième livre, il propose un point de vue partagé entre Ged et le jeune Arren.

Enfin, en filigrane de l'aventure en elle-même, Ursula Le Guin n'oublie de faire passer certains messages sur l'équilibre entre l'homme et la nature, la corruption du pouvoir, l'humilité, la foi en l'Homme plutôt qu'en des forces surnaturelles...

Toutes ces particularités en font à mon avis une oeuvre particulièrement adaptée à un public de jeunes lecteurs ou de nouveaux venus dans le genre Fantasy. Ce qui ne veux pas dire que Earthsea ne pourra pas être apprécié par des lecteurs plus expérimentés, bien au contraire.

3 commentaires to Earthsea, d'Ursula K. Le Guin:

ekwerkwe a dit…

Pourquoi ta chronique s'arrête-t-elle au troisième? PArce que tu n'as pas lu les suivants ou bien parce que tu trouves (comme beaucoup de lecteurs, dont moi), qu'il y a une inexplicable baisse de qualité dans les sequelles?

Martlet a dit…

C'est simplement parce-que je ne les ai pas encore lu. Mon livre contient les quatre premiers, mais j'ai préféré faire une pause après avoir lu la première trilogie, pour ne pas saturer.

Le consensus est que la suite est moins bonne, mais ça ne m'empêchera pas de la lire pour me faire ma propre idée. Tehanu a été écrit 15 ans après le tome 3, alors ce n'est pas étonnant qu'il y ait une grosse différence de qualité, dans un sens ou dans l'autre.

Je donnerai mon avis dans les semaines qui viennent. Merci pour ton commentaire !

Martlet a dit…

Je viens de poster mon avis sur le quatrième volume.

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